Origine et définition du terme « psychothérapie » 

> Daniel Hack Tuke, médecin anglais emprunte, en 1872, aux Pères de l’Église le terme « psychothérapie », désignant de ce fait l’aide morale dispensée aux croyants.
> Dans les années 1880, le neurologue Hyppolyte Berheim imagine, en s’appuyant sur sa pratique de l’hypnose, que le bénéfice de la « psychothérapie » repose sur la suggestion.
> Sigmund Freud le contesta et inventa la psychanalyse en l’opposant à la médecine psychiatrique et à la psychologie clinique.
> Aujourd’hui, on définit habituellement la psychothérapie comme un traitement opérant par des procédés psychologiques. Ces procédés s’opposent aux actions physicochimiques des autres thérapeutiques, l’environnement agissant alors sur l’organisme par des signaux et non par une influence matérielle. Mais on ne peut considérer comme technique psychothérapique toute information provenant du milieu, ce qui engloberait les diverses formes d’apprentissage et de conditionnement. On réservera donc le terme de psychothérapie aux effets de la relation qui s’établit entre le patient et le thérapeute.
> La variété des moyens de la psychothérapie ont pour fondement divers concepts théoriques de l’être humain et vont de l’utilisation de la parole souvent comme principal vecteur de la relation, à l’adjonction de techniques diverses tels la médiation corporelle, la musique, l’art, le dessin, la terre ou encore l’expression théâtrale.
> La grande multiplicité des théories, techniques et méthodes confirme qu’il n’y a pas une, mais des psychothérapies diverses.
> Au nom de sa nature même d’implication, la psychothérapie ne peut supporter le « joug » de la prescription médicale. Cependant, le praticien se doit d’être en contact avec la psychiatrie et qu’il ait, dès lors, une connaissance suffisante en psychopathologie pour si nécessaire proposer à son client une orientation vers une consultation avec psychiatre, ou un médecin qualifié, qui pourra ajouter un traitement médicamenteux à la psychothérapie en cours.
> Les buts recherchés de la psychothérapie varient selon les théories et les méthodes. Certains praticiens, de par leurs études et recherches, utilisent des méthodes et techniques plus centrées sur la disparition des symptômes. Pour d’autres, ils privilégieront le processus de prise de conscience et de connaissance de soi afin de produire des changements en vue d’une transformation du symptôme. Pour d’autres encore ce qui « fait symptôme » est envisagé comme diverses manières de gérer la souffrance existentielle, et ainsi va être analysé au sein de la relation-implication entre deux personnes engagées concrètement ensemble.
> En conclusion, il est essentiel de prendre en compte que toute dimension relationnelle entre une personne en « mal d’existence » et une personne ayant auparavant et durablement, effectuer ce chemin psychothérapique est la base commune à toute psychothérapie.